Minority, le rapport que je ne saurais voir.

 

Dans ce dernier billet de blogue, je voudrais donner mes impressions sur la réflexion de Médiaburning, dans son billet : « http://mediaburning.wordpress.com/2013/04/18/quand-la-surveillance-prend-des-airs-de-minority-report/ ».

Il parle d’un système de détection des crimes mise au point par un mathématicien en Californie. En analysant 8 ans de données criminels, le logiciel du mathématicien George Mohleur permet d’établir une carte des zones à risques.

J’avais lu cette nouvelle dans le journal il y a de cela quelques semaines, les titres racoleurs « la science permet de détecter les crimes avant qu’ils aient lieu » ou « La science prédit les crimes » m’avait directement accroché. Cependant, comme le dit mon collègue, la réalité est bien moins reluisante. Les prédictions se font sous la forme de simples cartes des zones dangereuses, les services de police n’ont pas attendu ce logiciel pour créer ces mêmes cartes.

Pour moi, la révolution est mineure et n’apporte pas de grands intérêts stratégiques. Pour le moment, cependant, on peut imaginer que les techniques vont évoluer vite.

Ce que je trouve le plus intéressant avec cette nouvelle, c’est de voir comment elle va évoluer et surtout les débats et oppositions que va créer cette évolution.

En effet, pour donner une vraie valeur ajoutée au produit, il faudrait pouvoir produire des statistiques plus précises que des lieux potentiellement dangereux. La finalité d’un produit comme celui-ci, ce qui décuplerait sa valeur, ce serait la production de données sur les comportements individuels, les risques individuels. Et comme le dit Médiaburning, cela risque de poser de nombreux problèmes, heurter l’opinion.

Prenons comme exemple la France, les statistiques sur les groupes sociaux ou les catégories d’individus y sont extrêmement réglementées, voire interdites. On peut se demander comment serait perçu un système pointant en avant un individu avec ses caractéristiques propres. Même si la machine produit une analyse purement mathématique, statistique, les retombés politiques et pseudo « éthiques » seraient mises en avant contre ce type de produit.
Voilà pourquoi, même si je pense que ces avancées scientifiques sont très intéressantes et devraient être mises en avant, je pense qu’il n’en sera rien, en tout cas dans mon pays.

 

 

 

 

                                                                 

Ne pas prendre les gens pour des cons, mais ne jamais oublier qu’ils le sont.

Je commence cet article par une citation des Inconnus groupe d’humoriste Français, qui dans un sketch comparant la publicité au marketing politique, rappellent cette devise maison «  Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons, mais il ne faut pas oublier qu’ils le sont ».

Comme on peut le voir, dans le film Thank you for smoking  de Jason Reitman, les combats politiques se mènent avec les outils rhétoriques de la publicité et du marketing. L’Homme, comme l’idée politique, est devenu un produit comme un autre. On soigne l’emballage, peut importe l’idée à faire adoptée, le fond passe avant la forme.

Après tout, la politique est un marché comme un autre, on échange des idées, des opinions. On établit des côtes, des capitaux sont investis dans tel ou tel « produit ».Et le tout, dans l’optique de vendre un produit correspondant le mieux aux envies d’une majorité d’électeurs. L’Homme politique est alors créé pour plaire, plaire à un large public. Plaire et rassurer, promettre et contenter cette masse votante qui, une fois tous les 5 ans, se voit investi d’un pouvoir, le droit de vote.

Et pour obtenir ces précieux sésames pour les hautes sphères politiques, le candidat se doit de viser large, peut importe le message, l’important c’est d’être entendu, reconnu, l’impacte rétinienne au profit de l’impact intellectuel, cela fait longtemps que le politicien a renoncé a impacter les consciences. Comme au cinéma, le scénario, l’idée originale est remanié par une armada d’expert afin de contenter tout le monde et surtout ne pas au risque de créer des frictions avec tel ou tel groupe.

Vider de son essence le politicien comme le blockbuster hollywoodien est prêt à conquérir le public, qui, dans le fond, se retrouve, comme au supermarché, à choisir entre deux marques de lessive qui lave toutes plus blanc que blanc,  joie de la démocratie.

Après cette introduction, que je ne voulais pas aussi longue (ça doit être à ça que ressemble le fameux pétage de coche québécois). J’aimerais parler de ce qui m’a amené vers cette réflexion sur la politique. Le texte de Noam Chomsky que nous avons lu pour le cours de théorie de la communication, un extrait de : Médias, propagande et démocratie dans lequel l’auteur parle de la démocratie, et notamment la révolution apportée par la fusion entre le monde politique et économique. La prise de pouvoir du marketing et de la communication dans le façonnage du message politique pour contrôler une masse ignorante potentiellement dangereuse.
J’en parlerai donc dans mon prochain billet de blogue, la suite au prochain numéro.

L’expérience de Milgram, déresponsabiliser pour mieux contrôler.

Dans ce billet de blogue, je vais parler d’une célèbre expérience réalisée dans les années 60 par le psychologue américain Stanley Milgram.
L’expérience de Milgram, comme on l’appelle aujourd’hui, a été conçue pour évaluer le degré de soumission d’un individu face à un pouvoir, une autorité reconnue et considérée comme légitime pour celui-ci.
Dans le cadre de cette expérience, Milgram demande à des universitaires de participer à un test, supposé d’apprentissage. Les volontaires sont chargés de lire des listes de mots à une personne chargée de retenir ces mots.
En cas d’échec le volontaire doit administrer une décharge électrique de plus en plus forte au sujet. Le volontaire est encadré par un responsable, une représentation de l’autorité qui l’encourage à continuer en le déresponsabilisant.
L’expérience est bien évidemment truquée, le sujet recevant les décharges et le représentant de l’autorité étant des acteurs. Les décharges électriques sont simulées. Le but étant de comprendre les mécanismes qui poussent les gens à obéir devant l’autorité.
En effet, des actions qui pourraient nous sembler immorales en temps normal sont légitimées par l’appel à l’argument d’autorité.
Les résultats de l’expérience indiquent que près de 60% des sujets testés sont prêts à aller jusqu’au bout et infliger 3 décharges de 450 voltes (avec la mention danger) si le représentant de l’autorité leur demande de le faire, en insistant sur la non-responsabilité du sujet.
Le but de cette expérience est de mettre en évidence l’importance de « l’autorité » et de l’obéissance à celle-ci dans la prise de choix des individus. Selon Milgram, en société l’individu renonce en partie à son autonomie pour assumer les choix de l’autorité, allant parfois contre ses propres convictions. L’obéissance devient un véritable danger quand elle se fait de façon aveugle, entrainant un sentiment de déresponsabilisation pour la personne.
On peut constater les dangers de cette obéissance aveugle dans l’histoire.
Que ce soit pendant la Seconde Guerre mondiale, où, pour se défendre certains SS ou soldats ont invoqués l’obéissance aux ordres, comme si le fait d’obéir a un ordre enlever toutes formes de
responsabilité pour ses actions.
Mais aussi, dans un registre moins dramatique, on a tous entendu des phrases comme, « je ne fais que ce qu’on me dit de faire », « j’y peux rien, ce n’est pas moi qui décide »,… Dans une moindre mesure, on assiste à une forme de soumission à l’autorité.
On pourrait se dire que cette expérience, réalisée en 1960, n’est aujourd’hui plus d’actualité. Les résultats seraient alors biaisés par un climat, par une société très respectueuse de l’ordre, de l’autorité, … ce qui n’est plus vraiment le cas aujourd’hui.
Or, quelques soit les pays ou les époques, on constate en reproduisant cette expérience que les résultats sont relativement les mêmes, voir parfois pire. En 2009, sur une chaine Française, Christophe Nick reproduit l’expérience sous forme de pseudo télé-réalité. Résultat, plus de 80% des sujets vont infliger la décharge la plus forte, soit 20% de plus que les résultats « normaux ».
On considère souvent qu’une forme minimale d’obéissance à l’autorité est indispensable pour pouvoir vivre correctement en société, se respecter les unes les autres. Seule la confiance aveugle en cette autorité, quand la responsabilité individuelle n’est plus en question, il y a danger.
Cependant, on peut se demander pourquoi l’obéissance à une autorité est si indispensable. Ne pourrions-nous pas respecter les autres, la « morale » sans devoir passer par une forme d’autorité.

 

We are the 99%, enfin presque

Cette semaine je souhaite revenir sur une mouvance que nous avons vue en cours la dernière fois, « Occupy Wall Street ». Ce mouvement a commencé en 2011, en plein milieu de la crise économique, près de la célèbre place financière américaine.

L’idée est de protester contre la mainmise des banques et institutions financières sur l’économie mondiale, mais surtout l’influence de ceux-ci sur les politiques, la corruption et les influences néfastes du lobbyisme de masse américain.

Le mouvement américain, comme beaucoup d’autres dans le monde (Indignados, l’équivalent Français, …), veulent changer les règles de la fiance mondiale, ou plutôt en instauré, car le monde de la finance est, a ce jour extrêmement peu contrôlé et réguler. Leur slogan «  We are the 99% » se base sur la répartition inégale des richesses dans le monde où 1% de la population disposent de la majorité des ressources pendant que les 99% autres doivent se partager les restes.

Dans l’ensemble, il est difficile de se dire contre ce mouvement qui semble vouloir promouvoir l’équité et le partage juste des richesses. Cependant, selon moi, même si les valeurs défendues, la volonté de changement, … sont de beaux rêves, cela reste, pour le moment, des rêves. Une douce utopie qui n’est pas encore près de voir le jour.

En effet, ce mouvement aurait un véritable pouvoir, une réelle chance de changer les choses si, comme dit dans le slogan, ils étaient réellement les 99%. Cependant, ce n’est pas encore le cas, même si pour la plupart, comme moi, nous sommes d’accord avec certaines des idées de ces groupes, cela ne signifie pas que nous allons les joindre, les aider ou encore même les soutenir.

Dans notre société l’individualisme est mis en avant depuis longtemps par cela même que critiques aujourd’hui ces mouvements, les politiques, les riches dirigeants, l’école… on nous encourage a être le meilleur et réussir personnellement, notre individualisme est encouragé, exacerbé et c’est la meilleure arme de l’immobilisme ambiant.

On travaille pour se construire son bonheur, se faire son petit monde, et ainsi finir par vivre dans notre bulle, et oublier le monde. Car même si nous faisons partie des 99%, pour la plupart, nous avons internet, la télévision, un frigo plein, des loisirs, et c’est la que la magie s’opère, laisser aux individus mêmes le minimum suffi, dans la plupart des cas, a calmer ses envies de changement et inverser les rapports de forces.

En effet, se battre pour ses droits, pour faire changer la société exige une forme de sacrifice. Sacrifier une part de son argent, du temps, de l’énergie. Qui serait prêt a payé ce prix ? Pas tant de gens que ça au final.

En définitive, les 99% ne sont pas une grande menace pour le pouvoir économique et je doute que les grands patrons aient un tant soit peu peur de ces groupes, au contraire d’une certaine façon, c’est le contraire, on va soutenir ces groupes, peut être faire un don, participer a une manifestation, et après ? Cela suffira peut être à éteindre la petite flamme du petit révolutionnaire en nous, pour retourner a NOS préoccupations, notre « recherche du bonheur ».

Alors 99% oui peut être, mais 99% de combien, de qui ? 

Internet, créateur original de tendances.

Pour ceux qui, comme moi, se promène pas mal sur le web que ce soit sur YouTube, 9gag ou n’importe qu’elle autres sites de ce genre, on constate rapidement qu’il existe sur internet, comme partout ailleurs, des codes et « coutumes ».
Dans ce billet de blogue, je voudrais parler d’internet comme « créateur de tendances ». Il y a de cela encore quelques années, les vidéos de chat sur internet, les meme ou autres tendances du web étaient seulement connues sur le web. Les utilisateurs du web se partagent entre eux les dernières perles du net. Cependant, aujourd’hui, le visage d’internet c’est beaucoup modifié. Tout le monde est sur le net et tout le monde veut participer a sa création, et ce qui autre fois était uniquement connu d’une poignée d’initié, deviens vite mondiale.
Il y a quelques semaines, le phénomène du « Harlem Shake », qu’on ne présente plus aujourd’hui, c’est rependu sur le web. En quelques semaines, YouTube a été inondé de vidéos, plus ou moins amateurs, présentant des Harlem Shake personnalisés. De même, en ce moment, le « goat remix» qui consiste à insérer des cris de chèvres dans des vidéos clips, est repris de mille et une façons sur YouTube.
On assiste à un changement radical dans notre rapport au web et aux contenus virtuels. Alors qu’avant, le web puisait une grande partie de ces contenus dans le « monde extérieur » aujourd’hui celui-ci est, de plus en plus, alimenté par le Net. Plus possible de se déconnecter du web, celui-ci a pris sa place « parmi nous ».

Black Mirror, une série d’anticipation.

Dans ce billet de blogue, je vais parler d’une série que j’ai découverte grâce à mon cours d’Interactivité : Black Mirror.
Le show, est produit par la chaine anglaise « Channel 4 » et compte déjà deux saisons de 3 épisodes. Cette série souhaite montrer comment la façon dont nous vivons aujourd’hui peut influencer le monde de demain. Chaque épisode traite d’un futur possible, d’une réalité différente, dans laquelle on met en avant qu’elle pourrait être les dérives provoquées par les nouvelles technologies, les médias sociaux, …
La série est admirablement bien écrite et réalisé, chaque épisode apporte sont lot de surprise, on rentre facilement dans l’histoire le réalisme de la série est vraiment prenant.black-mirror
Si je veux parler de cette série, en plus du fait que je pense qu’elle mérite d’être connue et vue par le plus grand nombre, c’est pour les questions posées par la série notamment sur le pouvoir des médias sociaux grandissant, la télé-réalité et son aspect pervers et voyeurisme, mais aussi la nécessaire adaptation aux progrès technologiques et les problèmes posés par ceux-ci.
Dans ce billet, je voudrais me concentrer sur un épisode en particulier, 15 million Merits qui met en avant les dangers de la peopolisation, la télé-réalité. L’histoire présente un monde dans lequel le quotidien des personnes est réglé en fonction de la télé, du divertissement. blackmirroéLes individus gagnent des crédits en pédalant sur des vélos d’appartement, avec ces crédits ils peuvent alors consommer toutes sortent d’émission télévisée, toutes plus bêtes les unes que les autres ou encore acheter des vêtements pour leurs avatars virtuels.
Tout est alors fait pour aliéner l’individu, lui faire perdre tous sans du réel, les personnes vivent pour entretenir la société du divertissement que ce soit en pédalant pour faire fonctionner la machine, ou en achetant les produits produite par cette même société.
Le vice est poussé au point que les « travailleurs », vivant des pièces entièrement composées d’écran, se déplacent uniquement via leurs avatars.
Comme on peut s’en douter dans ce type de configuration la publicité est omniprésente, envahissante au point que pour pouvoir s’en prémunir le héro doit payer des crédits afin de pouvoir couper le son ou l’image, seul moyen d’y échapper. blackmirror3

En conclusion, bien que ce monde soit encore loin d’exister, je trouve que les points mis en avant dans cet épisode, mais aussi au niveau du show, font vraiment réfléchir sur l’utilisation de nos nouvelles technologies.
Nos comportements sociaux d’aujourd’hui influenceront ceux de demain.

L’être au travers du paraitre

Lors de notre dernier cours, nous avons parlé de ces personnes qui, sans avoir les moyens, se payent des grosses voitures ou autres accessoires hors de prix afin de renvoyer une image « améliorée » d’eux même. Ils existent alors au travers de leurs objets de consommation, tout est fait pour paraitre selon un certain idéal et exister au travers de celui-ci.

C’est cette anecdote de cours qui m’a donné l’idée pour cet article de blogue, je voudrais me questionner sur ce que l’on pourrait appeler la société du paraitre.

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En effet, dans notre société, il est de plus en plus courant de croiser ces personnes qui se définissent eux même par leurs possessions, mais surtout par leurs apparences et l’image qu’ils renvoient. Ainsi, un homme pourra se forger une image à partir d’objets de luxes, Mercedes, Rolex, …. Il renverra alors l’image d’un business Man accompli ou autre riche hérité, alors qu’il est simplement surendetté et ne mange plus que des pâtes depuis 15 ans pour se payer cette « image ».

On peut alors se demander pourquoi faire autant de sacrifices, surendettement, hygiène de vie moindre, … uniquement pour pouvoir se payer une image, paraitre différent pour être.

Selon moi, plusieurs choses expliques cela :

La première tient du fait que l’être humain est un animal sociable,  on ne se développe qu’en groupe avec l’aide d’autres individus. Il est difficile de vivre une vie d’Hermite sans croiser la route de l’un ou l’autre de nos 8 milliards de compatriotes.
Toujours entouré, on existe au travers du regard des autres, en fonction d’une attitude, d’actions et d’émotions renvoyées aux autres individus on se forge une image, une étiquette qui va définir se que nous sommes, en tout cas ce que l’on semble être : le paraitre.

Dans un second temps, il faut reconnaitre que la publicité et les médias de masse contribuent pour une bonne partie à ce culte du paraitre. En effet, on ne compte plus les publicités qui jouent sur cet aspect de la vie en société, nous expliquant avec grand renfort d’effets spéciaux et slogan choc comment et pourquoi leurs produits vont changer notre vie en nous donnant l’image du parfait « winner ! ». Telle montre va nous donner de l’assurance alors qu’avec cette grosse voiture c’est sur les femmes vont toutes craquées, un téléphone cool qui te rend cool, etc. …

Enfin, on parle de société du paraitre aujourd’hui, mais si l’on regarde dans le passé, il y a toujours eu ce culte de l’image. En effet, c’est dans la nature Humaine mais aussi animale de vouloir renvoyer à ces congénères une image puissante pour ainsi obtenir le respect de ses paires.  Cela tient, selon moi, à l’organisation patriarcale de nos groupes d’individus, instinctivement les individus vont se battre pour être le mal alpha et donc pour cela ils doivent paraitre comme tels.
On peut supposer que nos ancêtres dans leurs grottes agissaient de la même façon entre eux.
Prenons l’exemple de Krong et Klong (les noms ont été changés dans un souci d’anonymat) dans leur grotte, ceux-ci devaient se battre pour savoir qui avait le plus gros gourdin, montrer fièrement leur nouvelle grotte avec les toutes nouvelles peintures d’animaux, …

En conclusion, je pense que si ce besoin de paraitre, le culte de l’objet et de nos possessions, développé par les publicitaires les médias de masse ou le rêve américain marche si bien dans nos sociétés modernes c’est qu’il s’appuie sur des instincts basiques de l’homme, la recherche d’une identité forte, le male alpha, ou le syndrome de « kicékikialaplusgrosse ».

On peut se demander si, en recherchant toujours a développé notre image, notre paraitre, on ne risque pas en définitive par se perdre sois même, n’exister qu’au travers d’une image.

L’illusion du choix ou le choix de l’illusion ?

Lors de l’un de nos cours sur les théories de l’école de Francfort, nous avons été amenés à parler de ce que les Francfortistes (pas les amateurs de saucisses de Francfort, les autres) pensent du choix dans nos société occidentales au modèle capitaliste accès sur la société de consommation voir de surconsommation.

L’illusion du choix, c’est les thermes utilisés par les adeptes de l’école de Francfort. Ceux-ci expliquent en quoi les choix que nous sommes amenées à faire ne sont que des illusions, des subterfuges utilisaient pour nous donner un sentiment de pouvoir, de contrôle sur nos vies et ainsi évité de se poser les vraies questions.

C’est en fouillant les blogues de mes camarades, à la recherche d’une idée pour mon prochain billet, que je me suis rendu compte du nombre important de réactions quand a cette idée « d’illusion du choix » développée par l’école de Francfort. A la lecture de ces articles (que je citerais plus tard, en temps voulu, dans le billet) il me semble, d’après mon interprétation des billets, que cette pensée de choix illusoire est assez bien perçue et approuvée par certains de mes camarades.

L’argument le plus souvent évoqué le pouvoir des grands conglomérats industriels qui gèrent discrètement des compagnies concurrentes, acheter une boisson gazeuse plutôt qu’une autre reviens alors au même, car les deux producteurs appartiennent aux mêmes conglomérats, c’est ce dont parle dans ces deux articles de blogues Illusion du choix et Pepsi ou Coke ? […] un choix de deux fois la même chose  .
Le choix serait alors illusoire, notre argent finissant toujours dans la même poche.

Je pense que c’est arguments explique bien la pensée Francfortiste, ou tout du moins une partie, de celle-ci. Les grands capitaux, en masquant leurs intérêts, développent des produits et marques concurrentes, essayent de manipuler le consommateur.

Cependant, c’est cette pensée que je voudrais critiquer dans ce billet. En effet, bien qu’approuvant les constatations faites par mes camarades et les membres de l’école de Francfort, je ne pense pas que ces situations de monopoles, le manque de diversité dans les produits, la manipulation ou les autres tentatives faites pour motiver nos choix, je ne pense pas que l’on puisse dire que nos choix soient illusoires.

Peut-être mon désaccord vient de la définition que je me fais du choix. Pour moi le choix tiens du libre arbitre, le choix est une action que l’on entreprend, quelques soit les raisons nous sommes toujours libre de nos choix puisque nous les provoquons : c’est le résultat de notre volonté.

En ce qui concerne la société de consommation, peut être qu’acheter une lessive ou une autre enrichira les mêmes personnes, mais nous avons toujours le choix, le choix d’acheter chez un petit producteur indépendant, de créer sa propre lessive, sa marque, arrêter de nous laver ou agir contre ce monopole, les possibilités, les choix sont infinies.

Je pense que dire que les choix que nous faisons sont illusoires c’est diminuer l’importance de ceux-ci sur nos vies, or c’est l’ensemble de nos choix, petits et grands, qui nous définissent. Nous sommes ce que nous avons été.
Si parfois nous avons l’impression que nos choix sont illusoires, que les décisions ont été prises pour nous, que le choix n’est plus possible, c’est peut être que nous avons peur de faire face aux choix difficiles il est alors plus facile de se dire que nous n’avons pas le choix.

Il n’y a pas d’illusions du choix, mais seulement le choix d’une illusion, une illusion d’impuissance que l’on se crée pour ne pas avoir a prendre les décisions difficiles.

Internet et notre rapport à l’information.

Lorsque nous avons eu à étudier en cours un texte de Benjamin, je me suis retrouvé confronté à un texte de type “universitaire” avec une écriture, une forme de construction assez élaborée, mais surtout un texte très dense.
Je me suis rendu compte que malgré mes 3 années d’études universitaires, une certaine curiosité, pas mal de lecture personnelles je ne me confronte que très rarement à ce type de texte. Devant ce texte je me suis retrouvé un peu égaré, en dehors de ma zone de confort et ce pas uniquement en raison du vocabulaire ou de l’aspect philosophique du texte, mais surtout en raison de sa forme.
En parlant avec des amis qui comme moi sont nés et ont grandi avec internet, j’ai souvent constaté que la densité de l’oeuvre, et son “manque de structure” pose problème. Mentalement on va chercher a faire un CTRL+F(raccourci pour la recherche de mots//Phrase sur internet) sur le papier pour pouvoir identifier plus vite les mots clefs, allé directement a l’essentiel, ma pensée, ma relation a l’information est directement et fortement influencé par ce média qui est devenu une part importante de ma vie comme source principale d’information et d’éducation.

googleDictionnary

Depuis les dernières décennies et la montée en puissance d’internet, tous les aspects de notre vie ou presque ont été influencés par ce média. Que ce soit dans le travail, au niveau de l’accès a l’information, mais aussi dans nos façons de penser, fini le temps ou l’on chercher dans le dictionnaire ou l’encyclopédie, aujourd’hui 2/3 mots clefs sur Google et en une fraction de seconde on dispose de l’information, le gain de temps c’est l’essence même d’internet.

Le temps, nous n’avons jamais eu, dans nos sociétés “civilisées”, autant de temps libre, la ou autre fois il fallait plusieurs jours diffuser massivement une information majeure, aujourd’hui en quelques minutes une information peut faire le tour du monde via les réseaux de communication et autres réseaux sociaux. L’heure est à l’instantanéité de l’information, on est habitué à recevoir les informations synthétisées, avec internet on est habitué à séparer les informations isolées uniquement les éléments désirés et rejeter le reste. L’effet pervers de cette forme d’appropriation de l’information c’est qu’en voulant allé toujours plus vite on risque de passé a coté d’éléments essentiels, ne plus vérifier ses sources (comme cela arrive de plus en plus souvent même chez les journalistes professionnels).

Je pense qu’internet a profondément modifié notre rapport a l’information, comme avant la télévision et la radio. Une chose est sur, quelques soit notre rapport a internet nous sommes volontairement ou non influencés par ce média de masse avec un grand M.
Peut être que le prochain manifeste comme celui de Benjamin ne sera plus écrit sur une napkin, mais prendra la forme d’un tweet de 140 caractères ?

A la découverte d’un univers graphique fascinant : Utopia.

Comme je le dis dans mon premier article de blogue, je suis un grand amateur de série télévisée, c’est pour moi l’un des médias de masse les plus intéressants. La variété des histoires, la diversité des points de vue et des formes de narrations, mais aussi la quantité de détails et le développement en profondeur de ces histoires font de ce média de masse un véritable média d’importance.
Souvent, quand on recherche un nouveau film, une série ou bien un livre on s’attarde sur le pitch, les critiques ou les avis que l’on peut trouver un peu partout sur le net. Et si on s’informant sur les médias à l’avance on obtient des éléments d’information permettant de savoir si ce média va nous plaire ou non, on se forge également une opinion basée sur l’expérience d’autres personnes, une opinion qui pourrait être biaisé par l’expérience personnelle d’autres individus.

J’ai donc choisi, pour ce blogue, de tester une nouvelle série « à l’aveugle ». J’ai regardé sur le net les nouveautés et j’ai choisi de faire un article sur une série anglaise appelée « Utopia » dont le premier épisode est sorti il y a peu, une série assez peu connue.

Je suis parti sans trop avoir d’informations sur le style de l’épisode si ce n’est la provenance anglaise et donc le style graphique que peuvent avoir ces séries.
D’après ce premier épisode, l’univers se met en place, les mystères et autres intrigues commencent à surgir en nombre laissant présager un scénario complexe avec un bon background et une mythologie puissante. Quant au style graphique, il est très soigné, un mélange d’esthétisme et de violence gratuite pouvant parfois dérangé.

utopiaBag
En ce qui concerne cet univers, je dirais qu’Utopia ressemble, dans la façon dont la violence est traitée, à des films comme orange mécanique ou Funny games. Des tueurs propres sur eux, ayant un gout malsain pour la violence.
L’univers graphique n’est pas en reste, le travail de réalisation est très réussi les plans sont souvent très beau et apporte beaucoup dans la narration. En effet, les dialogues sont assez rares surtout en ce qui concerne les deux « tueurs », l’essentielle de la narration, des émotions passent alors au travers des images et du travail d’acteur.

utopiaKiller

Des tueurs pas comme les autres

En conclusion, j’ai trouvé cette petite expérience assez agréable, je trouve que se lancer dans « l’inconnu » est assez agréable, on peut alors apprécier l’œuvre dans son ensemble sans influences extérieures, préserver le mystère et l’effet de surprise parfois gâché par les bandes d’annonces ou les pitchs trop développer.
Cependant, il faut admettre que j’aurai pu tomber sur quelque chose de bien moins réussi et l’expérience aurait été tout autre !
Je recommande cette série, ou tout du moins ce premier épisode, un univers riche, des personnages soignés, une réalisation impeccable, je pense qu’Utopia a tout pour devenir une bonne série et faire parler d’elle !